Retour Les Orties  




Tant qu’il y aura des gens avides de connerie,
Tant qu’la connerie sera, chez nous, toujours bien établie.
Autant la distiller et en tirer profit ;
Désormais qu’il en soit ainsi !!

Toi t’as la science infuse, moi la mienne est partie
Car j’ai la science qui fuse ; elle passe, rigole et puis s’enfuit.
La seule chose que j’infuse : une bonne décoction d’farce,
Quand la science passe elle laisse une trace.

Dans le sillon qu’elle creuse, traversant mon esprit,
Je sème des plantes tordues, des fleurs, des ronces et des orties.
De la cueillette que j’ai faite aujourd’hui
Voila une bonne salade de fruits !!

L’araignée d’mon plafond file un mauvais coton,
Dans mon bocal, elle file sa toile.
Gardienne du phare qui éclaire le farfelu,
Elle tisse une voile pour l’inconnu.

Loin des moutons qui chantent ensemble la même chanson ;
Loin des pigeons qui picorent du pain à l’unisson.
Mon araignée n’a pas d’laine, elle est toute nue
Et puis des plumes j’n’en ai aucune.

S’il venait à germer un beau gazon tout lisse ;
Si l’jardinier était troqué contre un agent de police
Toutes les orties rétabliraient l’anarchie.
Tout à l’envers et c’est r’partit !

Tant qu’il y aura des gens avides de connerie ;
Tant qu’la connerie sera chez nous, toujours bien établie.
Autant la distiller et en tirer profit.
Désormais qu’il en soit ainsi !!!